Clés pour comprendre

 

Vous trouverez dans cet espace toutes les définitions et réglementations utiles pour naviguer et démarrer vos recherches de contenus, de pratiques et d'outils sur notre Module !

 

Sexe biologique

Le sexe fait référence à différents éléments qui différencient l’homme et la femme au niveau biologique : les organes génitaux, les chromosomes, les hormones, etc. Dans nos sociétés humaines, deux catégories physiologiques existent : mâle et femelle.

 

Genre

La notion de « genre » est un « concept qui se réfère aux différences sociales entre les femmes et les hommes qui sont acquises, susceptibles de changer avec le temps et largement variables tant à l’intérieur que parmi les différentes cultures ». Contrairement au sexe biologique, le genre recouvre une dimension sociale. Il implique un phénomène de hiérarchisation entre ce qui est considéré comme masculin et ce qui est considéré comme féminin, au détriment de la seconde catégorie.

Source : 100 mots pour l’égalité. Glossaire de termes sur l’égalité entre les femmes et les hommes, Commission européenne, Direction Emploi & affaires sociales, 1998

 

Construction sociale

Le genre est une construction sociale. Les représentations associées au genre (les stéréotypes et les préjugés) varient selon l’époque, le lieu et la société considérés. Par exemple, les représentations liées à la féminité diffèrent entre le Moyen-Âge et la Préhistoire, ou en Europe et en Asie. Selon la société étudiée, les femmes seront majoritaires dans les métiers liés à l’informatique dans certains pays, et a contrario,  elles seront sous-représentées ailleurs. Cette construction a un impact sur l'ensemble des situations sociales quotidiennes et est source d'inégalités.

 

Identité de genre

« L’identité de genre est la perception intime d’être un homme, une femme, les deux à la fois ou ni l’un ni l’autre. Elle peut se créer indépendamment du sexe biologique ».

Source : Dis, c’est quoi le genre ?, Sarah Sépulchre, 2021

 

L'expression de genre

« L’expression de genre est la manière dont chaque personne affiche son identité de genre. Cela commence par l’apparence : les vêtements, les coupes de cheveux, les attitudes, les manières de parler, etc.  Mais cela inclut aussi les rôles et les fonctions qu’on assume, les compétences qu’on développe, les métiers qu’on occupe, etc. Chaque société développe des normes qui régissent l’expression de genre et qui peuvent être contraignantes. L’identité de genre est invisible et intime, alors que l’expression de genre est affichée, visible ».

Il existe plusieurs termes pour désigner la multitude d’expériences intérieures et personnelles vécues :

  • Cisgenre est un terme qui désigne une personne dont l’identité genre correspond au sexe biologique. Par exemple, dans la culture occidentale, être une personne assignée garçon à la naissance et se vivant/se définissant comme garçon/homme ;
  • Transgenre est un terme qui désigne les personnes dont l’identité de genre est différente du sexe assigné à la naissance. Par exemple, une personne assignée garçon à la naissance et se vivant/se définissant comme fille/femme. Les personnes transgenres ont effectué différentes formes de transitions, dont des transitions physiques pour exprimer le genre qui leur correspond ;
  • Intersexe : une personne intersexe est une personne née avec des attributs sexuels (chromosomes, organes génitaux ou hormones) qui ne correspondent pas totalement aux catégories mâle ou femelle, ou qui appartiennent aux deux catégories en même temps ;
  • Queer : l’origine anglophone du terme queer signifie « étrange, bizarre ». Aujourd’hui, le terme est utilisé pour désigner une personne dont le sexe, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité et/ou l’expression de genre diffèrent des normes de la société et sont considérées comme « non conformes » ;
  • Non-binaire : « L’identité de genre d’une personne non-binaire sort de la binarité homme-femme. C’est un terme qui inclut, entre autres, les personnes qui s’identifient à la fois comme homme et femme, ou encore ni à l’un ni à l’autre ».

Sources :

 

Orientation(s) sexuelle(s)

L’orientation sexuelle fait référence à la capacité de chacun·e de ressentir, ou non, une attirance émotionnelle, affective, physique et/ou sexuelle envers des individus. Ces individus peuvent être du même genre ou d’un autre genre. Différentes orientations sexuelles sont ainsi répertoriées : hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité.

  • Hétérosexualité : désigne le fait d’être attiré·e affectivement et/ou sexuellement par une personne du sexe opposé au sien ;
  • Homosexualité : désigne le fait d’être attiré·e affectivement et/ou sexuellement par une personne du même sexe que soi. Les hommes homosexuels sont souvent définis comme « gays », les femmes homosexuelles sont souvent définies comme « lesbiennes » ;
  • Bisexualité : désigne le fait d’être attiré·e physiquement et/ou sexuellement par les personnes des deux sexes ;
  • Asexualité : Une personne asexuelle ne ressent pas, ou rarement, d’attirance sexuelle pour une autre personne.

Toutes les nuances sont possibles dans les orientations sexuelles. Celles-ci ne sont pas nécessairement figées et peuvent fluctuer au cours d’une vie.

Source : Campagne "Et toi, t’es casé·e ?", lancée par l'Institut pour l'Egalité des Femmes et des Hommes, UNIA, la Direction de l'Egalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région Walonne et la CoCof

 

Stéréotype, préjugé et discrimination

Stéréotype :

Représentation simplifiée d’un individu ou d’un groupe dans un cadre spatio-temporel précis. Il repose sur une croyance partagée relatives à des attributs physiques, moraux ou comportementaux censés caractériser cet individu. Face à l’abondance des informations qu'il reçoit quotidiennement l’individu a tendance à simplifier la réalité qui l’entoure en la déformant.

 

Préjugé :

Processus de classification et catégorisation de l’humanité qui s’appuie sur des éléments subjectifs, souvent liés à des représentations stéréotypées et qui croisent des données objectives (physique, l’âge, le sexe, l’origine,etc.). Un individu est donc jugé sur base de cette opinion qui, par amalgame, va s’appliquer aussi à l’ensemble des personnes présupposées appartenir à un groupe social.

 

Discrimination :

Comportement négatif ou justifiable (discrimination positive) produit à l’encontre des membres d’un groupe en leur refusant l’égalité de traitement qui leur est dû. La discrimination est définie par la loi.

 

Stéréotype de genre :

Croyances fondées sur ce que signifie être typiquement féminin et typiquement masculin dans un cadre spatio-temporel précis. Ces croyances entraînent des attentes différenciées selon le genre de la personne et conditionnent la façon dont celle-ci est traitée. Elles transmettent et renforcent les normes véhiculées par la société et ont pour effet de modeler les comportements dès l’enfance. L’intériorisation de ces stéréotypes peut mener à des jugements négatifs sur soi-même, ainsi que sur celles et ceux qui sont considéré·es comme différent·es de la norme. Elles peuvent conduire au rejet.

 

Sexisme

Le Sexisme : se base sur l’idée que les femmes et les hommes seraient « par nature » deux groupes différents, homogènes en leur sein et hiérarchisés entre eux, donnant aux hommes une place dominante. Le sexisme provoque un sentiment de dévalorisation chez les femmes et de manière générale chez toutes les personnes qui ne se conforment pas aux normes dominantes, des changements de comportement, des situation d’évitement : il est à la base des inégalités entre les hommes et les femmes. 

Le sexisme à l’école : il fait référence à un ensemble d’attitudes et d’attentes par rapport aux filles et aux garçons, souvent inconscientes mais profondément ancrées dans l’ensemble du système éducatif. Alors que l'école a l'impression de traiter les élèves de manière égalitaire peu importe leur genre, cela n’est pas toujours le cas. Par exemple, les dynamiques en classe sont souvent dominées par certains garçons qui ont moins de crainte de prendre la parole sans demander la permission, les représentations dans les outils pédagogiques restent encore fort stéréotypés, le règlement d’ordre intérieur portant sur les tenues réglementaires discrimine majoritairement les filles, sans oublier l’influence que le sexisme a sur le choix de l’orientation scolaire des élèves.

  • Relation entre les professeur·es : les remarques entre collègues sur les tenues ou le physique des autres collègues, les commentaires sexualisant le physique ou la tenue des élèves, la croyance selon laquelle les hommes sont plus aptes à tenir une classe considérée comme difficile, le sexisme de certains collègues hommes à l’égard de collègues femmes, persuadés de fournir un meilleur travail, se permettent de leur expliquer ce qu’il faut faire et/ou comment enseigner en classe, ce qu’on appelle le mansplaining.
  • Relations entre élèves : le sexisme peut commencer par des blagues souvent considérées comme innocentes en minimisant l’impact que celles-ci ont sur l’imaginaire collectif. 

Le sexisme qu’il soit entre élèves ou entre professeur·es peut prendre différentes formes et s'inscrit dans un continuum de violences.

 

Intersectionnalité

L’intersectionnalité est un concept et un outil issu de la pensée et de la pratique du féminisme noir-américain du XXe siècle, qui a été théorisé par Kimberlé Crenshaw en 1989. L’idée générale est de reconnaître que différents aspects de notre identité peuvent être soumis à une oppression. Ces aspects ne font pas que s’additionner mais s'imbriquent et fusionnent, formant ainsi de nouveaux défis. Par exemple, une personne racisée et porteuse d'un handicap et qui vit dans un quartier défavorisé peut subir une oppression intersectionnelle en raison de l’interaction de plusieurs dimensions de son identité : la race, le handicap et la situation socio-économique, qui ont des effets cumulatifs sur son expérience d’oppression et donc sur les obstacles qu’elle doit surmonter pour accéder à des ressources et des services.

Source: Boite a outils proposée par International Organization for Migration (IOM) Belgique et Luxembourg

 

LGBT – LGBTQ – LGBTQI – LGBTQIA +

Ces différents sigles sont formés par les initiales des différents mots présentés ci-dessus : Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Transgenre – Queer – Intersexe – Asexuel·le. Le « + » fait référence à toutes les identités, les orientations et les expressions non représentées dans le sigle. L’acronyme peut varier en fonction des régions du monde, des organisations ou des personnes qui l’utilisent. On parle aussi de « communauté », de « mouvement » ou de « culture » LGBTQIA+.

source : site de la Rainbow House

 

Lexiques spécifiques :

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