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La féminisation d'une profession est-elle le signe d'une baisse de prestige?

Lorsque des femmes commencent à exercer une profession supérieure, des discours dépréciatifs sont tenus. Ils visent les professionnelles et l'activité, qui subiraient une dévalorisation. La même réaction est observable quand les effectifs féminins augmentent ou dépassent ceux des hommes. Une analyse qui prend en compte des représentations et des données d'enquête, qui intègre la dimension de la comparaison entre les époques, les professions et les sexes, permet de saisir les enjeux d'un discours récurrent. On distingue ce qui relève de stratégies pour éliminer la concurrence et ce qui renvoie à des évolutions d'ordre social et institutionnel. Certaines apparaissent comme problématiques, mais le processus de féminisation n'est pas en cause. Par ailleurs, les femmes n'occupent pas, dans l'ensemble, les positions les plus valorisées et les moins exposées. Le poste détenu, la spécialité, le mode d'exercice, qui impliquent plus ou moins de disponibilité pour la sphère privée, seraient aujourd'hui des lignes de partage. Les situations et les choix concrets des femmes et des hommes sur le lieu de travail et dans la famille, sont-ils susceptibles de questionner les divisions et les hiérarchies traditionnelles ? (Source : résumé de l'autrice, accessible sur Cairn.info)

CONTEXTE

La féminisation d’un métier ou d’une profession désigne l’augmentation du nombre des femmes dans une activité déterminée. Néanmoins, la corrélation entre « féminisation » et « dévalorisation » continue de persister et rentre en contraste avec l’hétérogénéité des domaines concernés. L’auteure se demande si les situations et les choix concrets des femmes et des hommes sur le lieu de travail et dans la famille, sont-ils susceptibles de questionner les divisions et les hiérarchies traditionnelles. L’article part de l’hypothèse que tout féminisation de métier se trouve d’emblée discréditée, et les positions les plus élevées dans la sphère du pouvoir (économique et politique) resteraient inaccessibles aux femmes afin d’éviter une baisse de prestige. La première partie de l’article part d’un constat historique de l’accès des femmes à des positions moyennes et supérieures dès le 19e siècle. L’aspect historique (et sociologique) permettra à l’auteure d’analyser les modalités de féminisation et les transformations qui se produisent en conséquence.

 

Une analyse qui prend en compte des représentations et des données d’enquête, qui intègre la dimension de la comparaison entre les époques, les professions et les sexes, permettant de saisir les enjeux d’un discours récurrent concernant la féminisation des métiers.

Mots-clés :

Féminisation, dévalorisation, métiers, professions, analyse

Informations complémentaires :

Travail, Genre et Sociétés n°5, p. 93-115.

  • Lieu de production : France
  • Édition : L'Harmattan
  • Format : .PDF
  • Durée d’éxcécution : 23 pages