Langues modernes

Vous trouverez dans cet espace des informations utiles pour « Comprendre » une thématique donnée à la lumière des principes d'égalité entre les femmes/filles et les hommes/garçons.

La partie « Agir » vous propose, quant à elle, diverses pistes à mettre en pratique.

Pour aller plus loin et découvrir des ressources sur la thématique, il vous suffit de consulter le « Catalogue », de la sélectionner ainsi que le type de support que vous souhaitez utiliser. Ces ressources sont mises à disposition pour enrichir vos connaissances et celles de vos élèves sur le sujet.

 

Comprendre la thématique

Attention : cette partie est en cours de refonte pour être mise en lien avec les nouveaux référentiels du Tronc commun, les informations ci-dessous sont donc susceptibles d’être mises à jour.

 

Le rôle de l'école et de la société dans les aspirations des filles pour les langues et la traductologie ?

Le choix des études qui vont être entreprises est en lien étroit avec la perception que l’élève va avoir de ses propres capacités et la valeur qu’il va accorder à un domaine spécifique.

Il subsiste encore auprès des filles et des enseignant·es une intériorisation du stéréotype positif, présent dans l’ensemble de la société, que « les filles sont plus douées que les garçons en français, en lettres et en langues modernes et anciennes, etc. ». Ce stéréotype va venir influencer la confiance en soi des filles et les attentes et les évaluations que les enseignant·es vont avoir des performances des filles et des garçons en français, en langues modernes et anciennes.

Et de fait, les performances des filles en langues modernes et anciennes sont meilleures, ce qui permet de symboliser l’influence des stéréotypes de genre encore en vigueur dans la plupart des sociétés.

D’autres parts, si les filles réussissent mieux que les garçons dans les langues modernes et anciennes, il serait intéressant de s’interroger sur la manière dont ces langues sont enseignées et les stéréotypes qu’elles véhiculent ainsi que les rapports sociaux de sexes et de domination qu’elles permettent de perpétuer.

 

Les langues modernes sont-elles neutres ?

Contrairement à la langue française, il existe des langues pour lesquelles le « phénomène d’accord grammatical entre le genre grammatical et le genre de la personne » n’est pas présent. Il peut ne pas exister (en finnois), exister partiellement (en anglais) ou exister davantage (en français), etc.

En anglais, certaines phrases n’obligent pas à rendre son genre public, par exemple : « I’m ready », contrairement au français, ou on dit par exemple : « je suis prêt/je suis prête ».

Les inanimé·es sont désigné·es au neutre. Par contre il est vrai que certains mots ont un genre, essentiellement les noms qui se réfèrent à des animé·es.

En anglais, comme en français, l’usage de noms masculins ou de pronoms comme « He » dans un sens générique suscité des représentations masculines et participe à l’invisibilisation des femmes.

L’expression du genre nominal peut être multiple, par exemple, en allemand, il y a trois genres (féminin, masculin et neutre). Autre exemple, la Suède, où il existe depuis les années 60, un pronom neutre « Hen ». Il vise à être utilisé dans les situations où il n’est pas possible de connaitre le sexe de la personne, ou dans celles où il n’est pas nécessaire de le préciser. Cette solution est aujourd’hui utilisée dans certains contextes éducatifs, notamment pour faciliter le processus d’identification des enfants, quel que soit leur sexe aux personnages de littérature de jeunesse.

Source : Ce que le genre doit à la grammaire, de Yannick Chevalier et Christine Planté dans Laufer Laurie et Rochefort Florence,  Qu’est-ce que le genre ? Suisse : Payot, 2014