Sciences, techniques, informatique et mathématique

Vous trouverez dans cet espace des informations utiles pour « Comprendre » une thématique donnée à la lumière des principes d'égalité entre les femmes/filles et les hommes/garçons.

La partie « Agir » vous propose, quant à elle, diverses pistes à mettre en pratique.

Pour aller plus loin et découvrir des ressources sur la thématique, il vous suffit de consulter le « Catalogue », de la sélectionner ainsi que le type de support que vous souhaitez utiliser. Ces ressources sont mises à disposition pour enrichir vos connaissances et celles de vos élèves sur le sujet.

 

Comprendre la thématique

Attention : cette partie est en cours de refonte pour être mise en lien avec les nouveaux référentiels du Tronc commun, les informations ci-dessous sont donc susceptibles d’être mises à jour.

 

Dans cette fiche, nous allons examiner les domaines de la Science, des technologies, de l'ingénierie et des mathématiques (STIM), qui englobent les sciences naturelles, les mathématiques et les statistiques, la technologie de l'information et de la communication, ainsi que l'ingénierie, l'industrie de transformation et la construction. Dans ces domaines, il existe encore de fortes disparités entre les filles et les garçons. Les filles restent minoritaires dans les technologies de l'information numérique, l'informatique, la physique, les mathématiques ainsi que l'ingénérie, c'est-à-dire toutes les disciplines centrales de la quatrième révolution industrielle (« industrie 4.0 ») porteuse des métiers d'avenir. Cette orientation différenciée se marque vers la fin de la 3e secondaire.

 

Quelques constats chiffrés

La Belgique et plus particulièrement la Fédération Wallonie-Bruxelles un des taux d'étudiant·es inscrit·es dans les STIM parmi les plus bas en Europe. Les filières STIM sont un des enjeux majeurs dans le paysage éducatif international et elles offrent de réelles opportunités sur le marché du travail. Cependant, leur attractivité en Fédération Wallonie-Bruxelles reste constante : six étudiant·es sur dix dans l'enseignement supérieur sont des femmes, mais elles représentent à peine un quart des inscrit·es dans les domaines STIM.

Bien que l'on constate une légère augmentation du nombre de femmes dans les disciplines STIM ces dernières années, la fréquentation masculine dans les domaines en dehors des STIM reste stable. 

Source : La place des « sciences, technologie, ingénierie et mathématiques » (STIM) dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, StatSup'Info ARES, 2021 p.6 (pdf)

 

« L'absence de quoi », de quoi parlons-nous exactement ?

Dans les domaines des sciences naturelles, des mathématiques et des statistiques, les disparités entre les genres sont les moins marquées. En moyenne, quatre étudiant·es sur dix fréquentent l'Université et des valeurs similaires sont observées dans les Hautes Écoles. En revanche, dans les domaines de l'ingénierie, de l'industrie de transformation et de la construction, la situation varie entre les Universités et les Hautes Écoles.

On évoque souvent la neutralité des sciences, suggérant ainsi que ces domaines offrent plus de possibilités et assurent un accès égale au progrès social pour tous et toutes. De plus, ces disciplines jouent un rôle crucial sur le plan social, soulevant ainsi la question d'une possible corrélation entre les sciences et la structure sociale. Cela renvoie à ce que certains individus peuvent avoir en termes de caractéristiques ou de statut, leur donnant un accès plus aisé à certaines ressources. Les sciences sont défendues comme des disciplines neutres et moins discriminatoires que les disciplines littéraires, étant moins dépendantes de la culture classique attachée à un pays (telle que la littérature, l'art, la langue, l'histoire), historiquement considérées comme l'apanage des classes sociales favorisées.

 

Quel est le lien avec les sciences ?

En fin de compte, une équation est la même pour les filles et les garçons, n'est-ce pas ? La réponse est oui si l'on considère les sciences simplement comme un savoir-faire, mais elles dépassent cette simple notion. Les sciences représentent également une source de pouvoir. Dans le cadre de l'enseignement secondaire, on observe souvent une distinction entre  « ceux·celles qui sont axé·es sur les sciences » et  « ceux et celles qui penchent vers les lettres », et c'est clairement aux premier·es que revient l'avantage symbolique., etc.

Les sciences constituent également une culture, présente non seulement à l'école, mais aussi en dehors de celle-ci : dans les musées, à travers des émissions télévisées (qu'il s'agisse de séries mettant en scène des personnages fictifs ou d'expert·es réel·les), dans les magazines grand public, les ouvrages, les jeux, etc. Ces contenus contribuent à forger un imaginaire scientifique collectif.

 

Quelles sont les différences entre les expériences des filles et des garçons ?

Quel impact le milieu social peut-il avoir sur l'engagement des filles et des garçons dans les sciences ? De nombreuses études se sont penchées sur l'influence de l'appartenance sociale sur le parcours des élèves et le processus d'orientation. Lorsque la recherche s'est concentrée sur la question des disparités d'orientation scolaire entre les genres, les premiers résultats ont souligné l'impact des normes de comportements prescrites pour les filles et les garçons par la société et transmises à travers la famille et l'école. Ces dernières sont deux instances de socialisation de genre. Il est donc crucial de souligner l'importance des modèles proposés aux filles et aux garçons dans la construction de leur identité et dans leurs choix d'orientation scolaire futurs.

 

Préjugés courants

Une idée préconçue et répandue dans la société est que les capacités mobilisées dans le domaine des sciences seraient à la fois innées et spontanées. En effet, pour expliquer les préférences ou les réticences envers les sciences, on invoque des arguments tels que « je n'ai jamais aimé les mathématiques » , « ce n'est pas mon truc» , ou « je suis plutôt porté·e vers les matières littéraires» .

Les disparités dans les domaines des mathématiques et des sciences sont supposées découler d'une méconnaissance de leur essence et de leurs avantages. Si les femmes et d'autres minorités de genre sont peu représentées dans les domaines scientifiques, c'est parce qu'ils et elles méconnaissent les bénéfices que les études scientifiques pourraient leur apporter.